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Point sur les vinifications 2014

Point sur les vinifications 2014

Par notre Oenologue-Conseil, Paul Godard de Beaufort :

Le millésime 2014 récompensera les efforts au vignoble et la pertinence dans les choix stratégiques au chai. Globalement bon tant en quantité qu’en qualité.

Après un début de saison favorable, l’été se révéla particulièrement frais et pluvieux, minimisant l’obtention d’un potentiel œnologique élevé. Heureusement les conditions climatiques exceptionnelles du mois de septembre nous ont permis de compenser une partie du retard accumulé et de valoriser les caractéristiques de la vendange 2014. Les vendanges se seront déroulées dans des conditions délicates, l’alternance de passages pluvieux fractionnant la récolte.

Les blancs secs ont fini de fermenter, ils seront de très bonne facture avec des arômes fruités, intenses et francs. L’acidité peut dans certains cas être trop marquée, une correction s’imposera certainement lors de la préparation des vins au conditionnement. Pour le moment l’élevage sur lie reste d’actualité cette année en veillant à ne pas oxyder des vins, ceux issus de vendange très mûre peuvent parfois se révéler fragiles.

Ce millésime verra naître d’excellents rosés, les équilibres sont en faveur de la fraîcheur et des fruits frais, les profils amyliques sont plus difficiles à obtenir. La tendance aux vins très pâles devrait facilement être respectée, il faudra être vigilant au triptyque alcool / acidité / sucres résiduels pour conserver une bouche charmeuse. On observe parfois des fermentations alcooliques un peu trop languissantes souvent en raison d’un débourbage excessif ou d’un maintien de la température trop basse.

En rouge les vendanges se terminent, la maturation technologique aura été très lente. Les teneurs en sucres sont satisfaisantes éloignant le spectre de la chaptalisation. Quelques situations ont néanmoins dû faire l’objet de corrections : absence de feuillage et/ou rendements trop élevés. Et la dégradation de l’acide malique n’aura été que partielle, sa teneur restera plus élevée qu’à l’accoutumée (> 2 g/L.). Un pH bas lors de l’encuvage permet de limiter le sulfitage sur vendange, mais en fin de fermentation alcoolique ce peut être un élément limitant au démarrage de la fermentation malolactique, ce sera un paramètre à surveiller. Compte tenu de l’excellente fermentescibilité des moûts cette année, les arrêts fermentaires seront anecdotiques, la co-inoculation se présente comme une solution intéressante pour adapter les bactéries aux acidités finales des vins.

La richesse polyphénolique des raisins est très variable d’une parcelle à l’autre avec une moyenne plutôt limitée dans les vins (teneurs en anthocyanes voisines de 700 mg/L). Il faut avoir à l’esprit qu’un travail enzymatique spécifique et une bonne gestion des process d’extraction optimiseront cette année le faible pool mis à disposition du vinificateur. Cette extraction n’étant pas sélective il faut l’adapter à la maturité des raisins récoltés. La température de fermentation devra être maintenue aux alentours de 28 °C lors du dernier tiers, nécessitant souvent un chauffage cette année. A noter que les cabernets sauvignon possèdent de bonnes richesses en polyphénols, leur récolte est en cours. Attention ces derniers sont restés riches en IBMP.

Les teneurs en azotes assimilables sont normales et nos premières cuves montrent des cinétiques fermentaires régulières et rapides. Attention donc à ne pas se faire surprendre avec des moûts qui fermenteraient en 4 jours empêchant des extractions suffisantes en début de fermentation alcoolique. Ceci passe par la maîtrise de la température et une alimentation azotée raisonnée (max. 140 mg/L d’azote assimilable au moment du levurage).

Enfin le poids des baies aura été notre principal souci cette année. Il était élevé, engendrant une dilution des polyphénols. Seule une saignée précoce, en deça de 10% cela présente peu d’intérêt, peut inverser cette situation en rétablissant des rapports marc/jus acceptables. Les sous-produits de cette opération peuvent être valorisés en élaborant du rosé ou en effectuant des repasses sur marc.

Cet état des lieux brosse un tableau moyen de ce que j’observe lors de mes visites, si vous souhaitez me contacter pour évaluer votre situation et choisir un itinéraire adapté à vos objectifs : paul.godard.b@oenocentres.com

Paramètres Fer – Cuivre et Potassium

Paramètres Fer – Cuivre et Potassium

Information importante :

Suite à un changement d’appareil, les résultats des paramètres Fer, Cuivre et Potassium seront temporairement rendus sans accréditation COFRAC.

 

 

Millésime 2014 : le point sur la maturité

Millésime 2014 : le point sur la maturité

Après un millésime 2013 extrêmement difficile qui aura marqué la mémoire des viticulteurs girondins, 2014 s’annonce prometteur tant au niveau de la qualité que des rendements. 

 

Des conditions climatiques contrastées

Après un hiver particulièrement doux, les températures printanières et estivales ont été bien en dessous des normales, sauf pour les mois d’avril et de juin. En parallèle, les précipitations relevées sont supérieures aux normales en hiver et en été. Dans ces conditions, les premiers stades du cycle végétatif ont été plutôt précoces mais l’été frais et pluvieux a considérablement ralenti cette évolution. La véraison a été particulièrement étalée. Au final, le millésime 2014 s’inscrit dans la moyenne des millésimes précédents.

La maturité profite du temps exceptionnel des premières semaines du mois de septembre. La chaleur, l’absence de pluie et les nuits fraîches permettent au raisin de mûrir dans des conditions optimales.

A quelques exceptions près, la vendange des cépages blancs a vraiment démarré mi-septembre. Les Sauvignons récoltés sont frais et aromatiques, avec des degrés potentiels très variables en fonction des secteurs. Les Semillons et les Muscadelles manquent encore de maturité et devront encore attendre quelques jours si leur état sanitaire le permet.

Si l’acidité était fortement marquée sur tous les cépages début septembre, elle chute très rapidement. Sur le réseau maturité Gironde du CIVB, suivi par le Service Vigne et Vin de la Chambre d’Agriculture, les acidités totales pour les Merlots atteignent en moyenne 4,5 g/L  H2SO4 au 17 septembre, soit une baisse de près de 1 g/L en une semaine.

Les teneurs en acide malique sont également importantes sur certaines parcelles, mais il se dégrade de façon significative grâce aux températures élevées.

En parallèle de cette baisse d’acidité, les sucres s’accumulent vite et les degrés potentiels, bien que encore faibles sur certaines zones, atteignent désormais 12,5 % vol. en moyenne sur les parcelles de Merlot du réseau maturité Gironde.

La grosseur des baies est une des singularités de ce millésime. Elles peuvent atteindre plus de 2 g sur certaines parcelles de Merlot, alors qu’une baie de Merlot pèse en moyenne 1,7 g. Au niveau de la vinification, des saignées seront certainement opportunes afin d’obtenir un rapport marc/jus optimal.

Du point de vue de la maturité phénolique, bien que la maturation de la pellicule et des pépins ne soit pas encore terminée, les niveaux d’anthocyanes mesurés sont plutôt bons. Ceci devrait se traduire au chai par des vins intensément colorés.

A la dégustation, les pellicules des Merlots, encore épaisses, s’affinent progressivement et les arômes fruités commencent à apparaître, malgré une forte hétérogénéité entre parcelles. Les Cabernets Sauvignon sont encore loin de la maturité et les notes végétales souvent très présentes.

Au niveau sanitaire, bien que  la pression du Botrytis ait été forte fin août, le temps sec a permis à la majorité des foyers de pourriture de sécher. On retrouve cependant des foyers actifs sur certaines parcelles, en particulier pour les cépages blancs ou dans des cas de fort entassement de la vendange. L’état sanitaire demande, comme chaque année, beaucoup de vigilance. Des pratiques œnologiques adaptées à l’état de la vendange devront être mises en œuvre le cas échéant.

Avec des prévisions de récolte encourageantes, loin des petits rendements de l’an dernier, et un excellent potentiel qualitatif, 2014 s’annonce comme un beau millésime en blanc comme en rouge.

Article de Véronique Raffestin-Tort – Publié dans l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain n°921 du 19 septembre 2014.

FERMETURE ESTIVALE / LABORATOIRE DE BLANQUEFORT

FERMETURE ESTIVALE / LABORATOIRE DE BLANQUEFORT

Afin que vous puissiez vous organiser au mieux, nous vous prions de bien vouloir noter les fermetures estivales de nos différentes unités :

  • La « Cellule Qualité Bouchage » sera exceptionnellement fermée du 28 juillet au 15 août 2014.
  • L’unité « Analyses Fines » sera fermée du 11 au 15 août 2014.
  • Les unités « Analyses Œnologiques » et « Microbiologie » seront fermées le jeudi 14 août 2014.

Toute l’équipe du laboratoire vous remercie pour votre compréhension et vous souhaite un bel été.

Oenocentres

Bilan VINITHON

Première édition du Vinithon : près de 392 000 bouchons collectés au bénéfice de la lutte contre le cancer

Créée à l’initiative de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, de ses OEnocentres et de la SAFER Aquitaine – Atlantique, la 1ère édition du Vinithon a permis de collecter près de 392 000 bouchons au bénéfice de l’association Agir Cancer Gironde. Ce bon résultat a conduit les organisateurs à prolonger l’opération jusqu’à la fin de l’année. L’intégralité des sommes générées par le recyclage des bouchons sera ensuite reversée à l’Institut Bergonié de Bordeaux.

Objectif atteint : 1,7 tonne collectée

Le 27 juin, lors d’une cérémonie organisée dans les salons de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, Bernard Artigue, Président de la Chambre, a dévoilé le nombre des promesses de don de bouchons enregistrées dans le cadre du Vinithon, opération lancée à l’occasion de Bordeaux Fête le Vin. En l’espace de quelques semaines, la forte mobilisation des OEnocentres de Blanquefort, Pauillac, Saint-Savin et Soussac, de généreux viticulteurs girondins et de restaurateurs bordelais a permis de collecter près de 392 000 bouchons, soit 1,7 tonnes de liège.

Au vu des résultats encourageants de cette première initiative, Bernard Artigue a annoncé que l’opération était prolongée jusqu’à la fin de l’année et qu’elle serait reconduite en 2016, lors de la prochaine édition de Bordeaux Fête le Vin.

S’investir durablement aux côtés d’Agir Cancer Gironde

Tous les bouchons collectés (et ceux qui le seront dans les prochains mois) seront remis à Agir Cancer Gironde, association qui recueille des fonds en vendant aux liégeurs les bouchons usagés ou défectueux. Ceux-ci sont ensuite traités (nettoyage, broyage et compactage) avant d’être utilisés pour créer de nouveaux produits (panneaux d’isolation thermique et phonique, joints d’étanchéité, fournitures de bureau, etc…). Les bénéfices des ventes de l’association sont intégralement reversés à l’Institut Bergonié de Bordeaux, référent international dans la lutte contre le cancer.

Le Vinithon, action à la fois simple et généreuse, s’inscrit dans cette démarche en invitant les viticulteurs girondins à conserver leurs bouchons. Ceux-ci sont récoltés directement sur les sites annonçant une promesse de don ou déposés à la Chambre d’Agriculture de la Gironde. Les OEnocentres sont au coeur du processus puisqu’ils deviennent, le temps de l’opération, centres de collecte pour les viticulteurs comme pour les particuliers.

Oenocentres Blanquefort – 39 rue Michel Montaigne 33295 BLANQUEFORT
Oenocentres Saint Savin – 1 avenue Maurice Lacoste 33920 SAINT SAVIN
Oenocentres Pauillac – 19 rue du Maréchal Juin 33250 PAUILLAC
Oenocentres Soussac – 7-11 Le Bourg 33790 SOUSSAC